Soyons honnêtes : on a rarement une passion innée pour le rangement ou le repassage. Or quand on aide son proche, les tâches ménagères se multiplient comme des petits pains. Alors pour gagner du temps et s’alléger l’esprit, on est allé chercher des solutions du côté d’un concept qui commence à faire parler de lui : le minimalisme.
Moins on en a, mieux on se porte
Les dressings qui débordent pêle-mêle. Les soirées passées à ranger. Les bibelots qu’on époussette aujourd’hui, et bis repetita demain. Les chaussettes perdues ou encore les achats en triple… Face à l’encombrement des objets qui nous entourent, le minimalisme propose de mettre de l’ordre dans tout ça pour se concentrer sur l’essentiel. Il vise aussi à se débarrasser du superflu. Ses bienfaits sont connus :
On fait des économies en n’achetant que le strict minimum,
On voit sa charge mentale diminuer depuis que chaque objet à sa raison d’être,
Et on se libère du temps pour des activités qui nous ressourcent vraiment.
On assiste aujourd’hui à l’éclatement d’un modèle de société, aussi bien national qu’à l’échelle planétaire, où un événement résultant de « la norme sociale la plus basse » (marchés alimentaire de Wuhan) fait basculer le monde. En bout de chaine des événements, apparait une constante : la mise en lumière des métiers du soin, hissés au premier plan quand ce n’est pas au rôle de héros!
Le Care selon la philosophe Cynthia Fleury
A l’heure où les penseurs, mais aussi les politiques, les associations, les entreprises amorcent une réflexion sur « le monde d’après », je vous propose de retrouver les grandes lignes de l’Interview de la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury, qui expose les principes et enjeux de la société du Care.
La société du Care, concept basé sur le « Prendre Soin », est une société où l’on comprend que nos interdépendances sont des forces,
Longtemps ignorés par la médecine, les coupeurs de feu guérissent les brûlures de la radiothérapie, les zonas, apaisent la douleur…
Leur nom circule par le bouche-à-oreille. Longtemps ignorés par la médecine, les coupeurs de feu guérissent les brûlures de la radiothérapie, les zonas, apaisent la douleur… On ne sait pas comment, mais ça marche. À la clinique de Perpignan, on ne lui avait rien dit. Ni qu’elle serait douloureusement brûlée par les rayons de la radiothérapie, qui ciblaient une tumeur au sein droit. Ni que des gens, appelés coupeurs de feu, peuvent parfois apaiser la douleur. Après quelques séances de rayons, Christine, 52 ans, s’est retrouvée brûlée au troisième degré. Elle montre des photos : son sein, son aisselle, son cou, à vif. « Ma peau partait en lambeaux », raconte cette petite femme pimpante, qui a teint en rouge vif ses cheveux repoussés depuis la fin du traitement, il y a un an.
Devant ses douleurs « insoutenables », son médecin l’a mise sous morphine. Une infirmière venait changer ses pansements trois fois par jour. Alors Christine s’est souvenue du monsieur qui avait, un jour, guéri sa grand-mère d’un zona. « Je l’ai appelé, il m’a reçue le jour même. Je me suis allongée sur la table de son cabinet, il a mouillé ses mains et les a posées sur mes brûlures, à travers les pansements. J’ai senti la chaleur de ses paumes et, en quelques minutes, la douleur s’est éloignée. J’ai fondu en larmes : enfin quelqu’un m’aidait, c’était la fin d’un cauchemar. »
Ce matin, le premier ministre a officiellement annoncé 17 mesures pour les Aidants, dans le cadre de la stratégie de mobilisation et de soutien « Agir pour les Aidants »
En France, nous sommes 8 à 11 millions de personnes à soutenir un proche en perte d’autonomie, pour des raisons liées à l’âge, un handicap, une maladie chronique ou invalidante. nous allons être de plus en plus nombreux dans les années à venir : sur le seul champ des personnes âgées, il y aura trois fois plus de personnes de plus de 85 ans en 2050.
Une stratégie est issue de plusieurs mois de travail et d’échanges avec les aidants et nombreuses associations qui nous représentent. Elle vise à répondre à des besoins quotidiens prioritaires : besoin de reconnaissance, d’accompagnement, d’aide, de répit. Elle sera déployée sur trois ans et s’articule autour de six priorités :
Rompre l’isolement des Proches Aidants
Ouvrir de nouveaux droits sociaux
Permettre aux Aidants de concilier vie professionnelle et rôle d’Aidants
Accroitre et diversifier les solutions de répit
Agir pour la santé des Proches Aidants
Épauler les jeunes Aidants
Voici quelques mesures qui en découlent :
➡ La mise en place d’un numéro téléphonique national en 2020 ➡ La création d’un réseau de lieux d’accueil labellisés « Je réponds aux aidants » à partir de 2020 ➡ Le congé de proche aidant indemnisé pour les salariés, les travailleurs indépendants, les fonctionnaires et les chômeurs indemnisés, à partir d’octobre 2020. Sur 3 mois sur l’ensemble de la carrière, il pourra être pris sans attendre 1 an d’ancienneté dans l’entreprise. Son montant sera de 43€ par jour pour les personnes vivant en couple et 52€ par jour pour une personne seule. Elle sera versée par les caisses d’allocations familiales et les caisses de la mutualité sociale agricole, sur demande du proche aidant, à travers une télé-procédure simple. ➡ Une prise en compte automatique du congé de proche aidant indemnisé au titre des droits à la retraite, sans formalités à accomplir, dès octobre 2020. ➡ L’identification du rôle de proche aidant dans le dossier médical partagé en 2020. En cas d’accident du proche aidant, les professionnels de santé seront au courant du fait qu’il ou elle est aidant d’une personne dépendante et pourront s’assurer immédiatement du fait que le proche aidé n’est pas laissé seul à domicile.
Des aides existent déjà, mais….
Il existe déjà une batterie d’aides et de mesures, mais elles ne sont pas connues, ou très mal, et surtout difficilement accessibles quand on est un aidant surmené, en perte de repères, en manque de temps.
Il suffit parfois d’une simple écoute et d’un bon conseil, de la bonne information.
En tant qu’aidant salarié, j’ai pu bénéficier d’une oreille attentive de ma Direction . C’est à la fois beaucoup et trop peu. Il faut espérer que l’émergence de la notion de bien être au travail et de l’évolution des politiques RH vers des politiques RSE (Responsabilité Sociétale et Environnementale des Entreprises) donnera une plus large place à la prise en compte des difficultés quotidiennes personnelles et professionnelles du salarié aidant.
Le rôle d’aidant devient de plus en plus audible. c’est un sujet de société qui fait peur mais qui nous concerne tous. Espérons que ces annonces s’accompagneront d’une mise en place facilitée et rapidement opérationnelle.
A l’occasion de la journée mondiale des soins palliatifs, ce samedi 12 octobre, je relaie un article de la Revue du Vin de France, qui présentait dans un article de septembre une belle et originale initiative.
Le docteur Virginie Guastella est à l’initiative de l’ouverture d’un bar à vins au cœur du service des soins palliatifs du CHU de Clermont-Ferrand. Elle nous explique le sens de sa démarche.
Le congé indemnisé pour les « aidants » soutenant un proche âgé, malade ou handicapé, qui sera créé en 2020, sera rémunéré autour de 40 euros par jour, a-t-on appris le 13 septembre 2019 auprès du cabinet de la ministre Agnès Buzyn.
Ce congé, qui figurera dans le budget 2020 de la Sécu présenté fin septembre, sera « rémunéré à hauteur des congés existants comparables, par exemple le congé pour un enfant malade« , a dit à l’AFP une porte-parole de la ministre, confirmant une information de franceinfo. L’allocation journalière de présence parentale (AJPP), versée lorsqu’on s’occupe de son enfant gravement malade, accidenté ou handicapé, est d’environ 43 euros pour un couple, 52 euros pour une personne seule, selon le site officiel de l’administration service-public.fr.
La ministre des Solidarités et de la Santé avait annoncé cette mesure avant l’été pour « faciliter la conciliation de la vie professionnelle et de la vie personnelle » des proches aidants et « soutenir » ceux qui subissent d’importantes pertes de salaires. Selon l’association Je t’aide, on compte en France quelque 11 millions d’aidants, dont une grande majorité de femmes. Dans l’état actuel de la loi, les aidants ont le droit de prendre un congé pour s’occuper de leur proche, pendant trois mois maximum, fractionnables (sauf éventuelle disposition plus favorable dans la convention collective). Mais ce congé n’étant pas rémunéré, seul un très petit nombre de personnes a demandé à en bénéficier.
Alors qu’une loi sur la dépendance est
en cours de préparation, le gouvernement veut accélérer la cadence. Des
mesures de soutien financier pour l’aide à domicile et les Ehpad
pourraient être prises dès l’automne.
Il est urgent de ne plus attendre. Alors que la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, doit présenter avant la fin de l’année un projet de loi sur la dépendance, Edouard Philippe a annoncé, dans son discours de politique générale du mercredi 12 juin, que “dès le prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), nous enclencherons une première étape, avec des mesures favorisant le maintien à domicile et des investissements dans les Ehpad”. Une façon pour le gouvernement de montrer qu’il veut dès maintenant prendre ce sujet à bras-le-corps, sans attendre la future loi qui risque de n’être effective qu’à partir de 2021.
A l’occasion de la sortie prochaine d’une série adaptée du roman culte « Vernon Subutex », Romain DURIS qui incarne le rôle titre, a donné un interview au magazine Télérama. Il s’y livre sur ce qui a construit son parcours d’acteur et sur ses engagements.
Il y est aussi question de l’association CerHom dont il est le parrain.
Briser le tabou du cancer masculin
« Je suis le parrain de CerHom – la fin du mot “cancer”, le début du mot “homme”. Cette association s’attaque au tabou du cancer masculin, celui de la prostate ou des testicules. Les femmes ont su se mobiliser et s’organiser autour de la lutte contre le cancer du sein. On devrait prendre exemple sur elles, qui savent toujours mieux parler de tout que nous ! Ces cancers de l’homme atteignent la notion de virilité, on n’ose pas en parler. Cette association aide à la prévention et à une meilleure connaissance de la maladie. Elle rassure les gens ou les incite à aller consulter. A chaque fois qu’on en parle dans les médias, on sent bien que cela a un effet immédiat, que la parole se libère. Il n’y a rien de tapageur dans CerHom, c’est ce que j’apprécie. Ils agissent de manière concrète, directe, en restant proches des gens. »
Movember est une opération de sensibilisation aux cancers masculins, organisée par CerHom
En cette semaine dédiée à la lutte contre le cancer, je souhaiterais revenir sur le Prix Nobel de Médecine, décerné en octobre dernier.
Il a été remis le 1er octobre 2018 à l’Américain James P. Allison, 70 ans, professeur d’immunologie au Centre du cancer de l’Université du Texas, et le Japonais Tasuku Honjo, 76 ans, professeur à l’Université de Kyoto, pour leurs travaux sur l’immunothérapie. Lire la suite « Un espoir dans la lutte contre le cancer : l’immunothérapie »→
Interview de Catherine Laborde, écrivain et ancienne présentatrice météo, qui nous livre un témoignage touchant sur son parcours de malade et le rôle de ses proches aidants.