Slowlife est devenu mon mode de vie. Je ralentis le rythme, je prends du temps pour moi, j’essaie d’en donner aux autres, je me connecte le plus souvent possible à la nature.
Un jour, la vie et ses cabosseries vous attrape, vous rattrape et vous devez ralentir
Busy woman
J’ai longtemps couru, au propre comme au figuré ; et l’époque où je courais le plus, au boulot à l’heure du déjeuner, le dimanche dans des compétitions locales, était aussi celle où je m’affairais le plus dans la vie. Vous savez à la trentaine quand vous êtes au summum des responsabilités familiales et professionnelles : jeunes enfants à déposer le matin à l’école, diverses intendances domestiques à gérer, activités à assumer le mercredi et le week-end, tournée des médecins, coaching de la nounou, bref, je ne vous propose pas un dessin, mais un gros nuage de points ! A l’époque, il n’y avait pas de nom de pour cela. Maintenant, c’est clairement identifié et c’est la « charge mentale ».
Soyons honnêtes : on a rarement une passion innée pour le rangement ou le repassage. Or quand on aide son proche, les tâches ménagères se multiplient comme des petits pains. Alors pour gagner du temps et s’alléger l’esprit, on est allé chercher des solutions du côté d’un concept qui commence à faire parler de lui : le minimalisme.
Moins on en a, mieux on se porte
Les dressings qui débordent pêle-mêle. Les soirées passées à ranger. Les bibelots qu’on époussette aujourd’hui, et bis repetita demain. Les chaussettes perdues ou encore les achats en triple… Face à l’encombrement des objets qui nous entourent, le minimalisme propose de mettre de l’ordre dans tout ça pour se concentrer sur l’essentiel. Il vise aussi à se débarrasser du superflu. Ses bienfaits sont connus :
On fait des économies en n’achetant que le strict minimum,
On voit sa charge mentale diminuer depuis que chaque objet à sa raison d’être,
Et on se libère du temps pour des activités qui nous ressourcent vraiment.
Quand on a été aidant, quand on est aidant d’un parent qui perd son autonomie mais garde une partie de sa lucidité, comment ne pas se projeter dans ce film et ressentir le désarroi ce ce fils dévoué? Pourtant, le film ne se réduit pas à cela, et ce qui se passe et s’exacerbe dans ces moments de fin de relation. Il évoque toute la palette des sentiments qui colorent une vie : les relations parents enfants, la famille, la nature, l’amour et la perte de l’amour.
Dans un climat général plutôt marqué par l’incertitude, comment se donner les meilleures chances d’appréhender la rentrée de manière sereine ? Back to basics, rappel de quelques fondamentaux….
Inspirer, expirer : travailler sa respiration !
Bien souvent, lors de périodes un peu agitées ou chargées, on se surprend « en apnée », le ventre gonflé et l’esprit obnubilé par une idée qui tourne et retourne dans la tête. Il me semble indispensable de savoir – ou de se rappeler – que le lâcher-prise commence par des exercices respiratoires. Bien respirer peut vraiment avoir un impact immédiat sur le corps et sur l’esprit, un réel apaisement instantané.
Petit exercice de respiration hyper simple
Expirer sur 3 temps
Bloquer sur 3 temps
Inspirer sur 3 temps
Bloquer et ainsi de suite, 3 fois de suite.
Quand le mouvement est maîtrisé, vous pouvez tenter d’allonger les cycles.
10 minutes par jour suffisent
Bien respirer doit devenir une petite routine. D’ailleurs, elle constitue l’échauffement de sports doux tels que le yoga, le pilâtes, ou autres dérivés d’arts martiaux asiatiques tels que le Gi-Gong et bien évidemment, la méditation.
En complément à cet exercice de base, il faut parvenir à canaliser son esprit pour rester attaché, ancré, dans le moment présent, ne pas ressasser le passé ou se soucier de ce qui pourrait arriver. Travailler l’ »Ici et maintenant »… Facile à dire…
L’an dernier, à l’occasion de la journée nationale du sommeil, une étude a mis à jour un constat assez préoccupant : en France, la durée de sommeil quotidien est passée en dessous de la barre des 7 heures. En cause, l’attrait des écrans, le bruit, les trajets quotidiens, la porosité vie privée-vie professionnelle, le tabagisme… Plus récemment, la crise sanitaire, le confinement, l’anxiété liée, les nouveaux modes de vie (télétravail, école à la maison,….) ont fait exploser le nombre d’insomniaques ou de sommeils perturbés.
En quoi, un bon sommeil est-il si important pour la santé ?
Ce déclin du sommeil se fait au détriment de notre santé, alertent des médecins de l’agence sanitaire Santé publique, car le sommeil joue un rôle majeur sur le bon fonctionnement de notre organisme. Il est même considéré comme le premier médicament naturel : Il permet de stimuler les défenses immunitaires, de régénérer les tissus ou de consolider les apprentissages de la journée. Pour les enfants, il permet également de grandir. Or, en moyenne,
On assiste aujourd’hui à l’éclatement d’un modèle de société, aussi bien national qu’à l’échelle planétaire, où un événement résultant de « la norme sociale la plus basse » (marchés alimentaire de Wuhan) fait basculer le monde. En bout de chaine des événements, apparait une constante : la mise en lumière des métiers du soin, hissés au premier plan quand ce n’est pas au rôle de héros!
Le Care selon la philosophe Cynthia Fleury
A l’heure où les penseurs, mais aussi les politiques, les associations, les entreprises amorcent une réflexion sur « le monde d’après », je vous propose de retrouver les grandes lignes de l’Interview de la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury, qui expose les principes et enjeux de la société du Care.
La société du Care, concept basé sur le « Prendre Soin », est une société où l’on comprend que nos interdépendances sont des forces,
La crise sanitaire qui nous contraint chez nous a stimulé une foule d’initiatives solidaires, créatives, artistiques. Mais elle a également remis sur le devant de la scène des dispositifs d’apprentissage jusque là un peu mal-aimés : les MOOC.
Mais au fait, c’est quoi un MOOC?
Un MOOC est une plateforme numérique d’apprentissage : Massive Open Online Courses, – que l’on pourrait traduire en français par le gracieux « FLOM » : Formation en Ligne Ouverte Massivement- qui permet à chacun de se former sur de multiples sujets, quel que soit son niveau d’études, ou son pays. Que ce soit par motivation personnelle ou afin d’enrichir son CV, les MOOC sont aujourd’hui une bonne alternative aux formations classiques. Ils permettent de se former à son rythme, n’importe où et à moindre coût.
Même confiné dans son salon ou à son bureau de télétravail, il est encore possible de réaliser des actions en faveur de l’environnement. Devant la baisse sensible de la pollution (depuis janvier : diminution de -62% de l’empreinte carbone des français), devant certains signes positifs du réveil de la nature et de certaines espèces animales, ce moment si particulier est peut être l’occasion rêvée et idéale pour cela.
Le plogging est un mot d’origine suédoise pour décrire l’activité de nettoyage citoyen qui combine jogging et ramassage de déchets.
A cette question d’un admirateur : Combien de temps avez-vous mis à faire ce dessin ? « 60 ans !» avait répondu Picasso.
Avant le décret de confinement, nous tombions unanimement d’accord pour voir dans nos agendas saturés le premier marqueur d’une vie où le rythme effréné, l’urgence, la vitesse avaient pris le dessus. A cela, s’ajoutait la précipitation, la nécessité d’accélérer pour parvenir à tout réaliser. Une forme d’hyperactivité boulimique; un constat sans appel et une prise de conscience d’autant plus massive en ces temps de pandémie mondiale.
Les exemples ne manquent pas, tant dans nos obligations professionnelles que nos rendez-vous amicaux ou familiaux. Bien sûr, les contraintes de disponibilité propres à chacun sont indéniables mais il y a comme une forme d’injonction sociale, si ce n’est personnelle, à faire toujours plus, et aussi,… à le montrer!
Cet hiver la grève, et maintenant la crise sanitaire, nous clouent au sol, nous forcent à changer de braquet. Bien avant cela, dans mon cas, c’était un autre événement, beaucoup plus intime mais tout aussi sidérant qui me stoppa net.
Cher lecteur vous le savez, c’est la maladie soudaine et foudroyante de maman qui me conduisit à mettre ma vie entre parenthèses. L’état d’urgence intérieur mit fin à toute autre urgence. Quand la vie, ou plutôt quand la maladie vous contraint à ralentir, vous accordez une importance toute relative à vos priorités de la veille. Mais après l’avoir subi, j’ai pu apprécier à sa juste valeur, et définitivement adopté le mode « Slow Life ». C’est forte de cela que j’aimerais vous faire partager cette expérience très particulière.
Les vertus du ralentissement
Avec le confinement et ses répercussions, de plus en plus de voix s’élèvent pour voir dans ce soudain ralentissement général l’occasion de repenser en profondeur notre fonctionnement, re-tisser des liens, entre humains, ou nous relier à la nature. Nous reconnecter au vivant et aux choses simples.
Depuis le décret de notre mise sous cloche, les témoignages de tous horizons affluent :
· Une amie m’a dit qu’elle allait enfin pouvoir apprendre à son fils de 4 ans à faire du vélo (bonne chance sur la terrasse !)
· Le jardin de ma sœur est rose de plaisir à l’annonce de ses prochaines et régulières visites
· Pour ma part, j’ai décidé de faire mon pain moi-même (quelle aventure!), de réaliser une nouvelle recette de cuisine par semaine (je ne crois guère à la durée de 15 jours annoncée), de finaliser ma future expo photos, dont le thème est…. « Slow life » et dans un tout autre registre de m’attaquer à l’histoire de ma famille.
Pourtant tout cela n’est pas nouveau. Bien avant l’arrivée de ce virus mondialisé, des réflexions de fond émergeaient et se voulaient de plus en en plus disruptives de nos modes de consommation. Parmi elles, le mouvement « Slow » qui, depuis quelques années, s’organise à travers le monde : Slow Food, Slow Travel, Slow Flower, et même Slow Fashion .
« J’ai le sentiment que nous vivons une époque d’accélération sans précédent. Le résultat de cette hâte est un appauvrissement de la création. Dans la mode, on a à peine fini une collection qu’on passe à une autre, puis à une autre,(…) constatait le couturier Azzedine Alaïa, qui avait choisi de présenter ses collections quand elles étaient prêtes et non selon le calendrier fixé.
Et si la lenteur, était la qualité de savoir jauger à sa juste valeur et profiter du temps qui nous était donné ? Et si c’était une autre manière de vivre, d’agir calmement après avoir longuement – ou rapidement – réfléchi. S’il nous était donné de pouvoir prendre le temps de faire les choses avec rondeur, harmonie, créativité ?
Résister
« Chacun son rythme, comme on dit. Je ne pense ni du mal , ni du bien de la lenteur ou de la vitesse. Ce qui ne va pas, c’est l’accélération aliénante, imposée; ces échéances toujours plus rapprochées, intenables. »
Dans « Rendre le monde indisponible » la philosophe Hartmud Rosa prône, non pas un éloge de la lenteur mais un regard indulgent sur les personnes lentes, qui vivent à leur propre diapason. « Les lents ont leur propre rapport au temps; en fait, ce sont des résistants. »
On en revient donc à cette notion de résistance, élevée à son plus haut point ces derniers jours avec la déclaration « d’état de guerre » mentionné à plusieurs reprises par le Chef de l’État.
Notre utilité sociale, notre productivité, se voit relativisées en temps de pandémie. On en appelle à notre créativité pour faire face à la réalité quotidienne du confinement. Qu’elle soit mise au service de l’éducation de nos enfants, de la protection des plus fragiles et isolés, ou pour soutenir le corps médical, on assiste à un renouveau de la pensée créative face au ralentissement de la cellule familiale, d’un pays, du monde. Et ça fait du bien….
Ouvrages de référence
« Prendre le temps » Azzedine Alaïa et Donatien Grau . Actes Sud
« Éloge du retard » Hélène Heuillet – Albin Michel
« Rendre le monde indisponible » Hartmud Rosa – La découverte
« Les hommes lents, résister à la modernité » Laurent Vidal – Flammarion
Le mouvement SlowFlower, en provenance des pays anglo-saxons arrive tout doucement, chez nous. Il a commencé à être mis sous les projecteurs dans le courant de l’année 2018, et je vous propose quelques bonnes raisons de l’adopter :
Ça a du sens : on se préoccupe de la traçabilité de notre nourriture, alors pourquoi pas de celle de nos bouquets ? Près de 90% des fleurs coupées sont importées, et pour la plupart, chargées en conservateurs chimiques pour assumer le temps de transport.Comme pour SlowFood dans l’alimentaire, SlowFlower mise sur le local et le respect des saisons.
Même en hiver, c’est beau…Les mois d’hiver ont leurs légumes et leurs fruits. On peut trouver des renoncules du Var, des tulipes provenant de la Sarthe, des roses de Noël, des violettes d’Occitanie, des anémones locales,…bref, les fleurs du jardin (ou pour moi de la garrigue)!
Et puis, ce n’est pas plus cher ! La proximité géographique permet une réduction des coûts, répercutée sur le prix de vente. Pas de frais de transport ou d’inflation liée à la cotation boursière (notamment pratiquée aux Pays Bas). En choisissant local, on aide ainsi au maintien de la filière horticole française. Rappelons qu’en dix ans, sous la pression de la concurrence étrangère, un producteur sur 2 a disparu!
C’est facile à trouver : il y a forcément un fleuriste SlowFlower près de chez vous. Pour le trouver , on peut chercher sur labelfleursdefrance.fr. le Collectif de la fleur française, répertorie les fleuristes garantissant au moins 50% d’origine française sur leurs étals ainsi que des horticulteurs soucieux du respect de l’environnement.
Bon, acheter des fleurs n’est surement pas la priorité du moment. Mais pensons à l’après, pensons au beau et à ce qui nous rend heureux. Comme j’ai la grande chance d’habiter au plus près de la nature, dans la garrigue, j’ai tout loisir pour en profiter lors de chacune de mes sorties matinales, autorisées. Il m’arrive d’en cueillir pour moi et pour en laisser sur le boite aux lettres de ma voisine, une mamie de 80 ans, en pleine forme, très positive et solidaire qui m’offre régulièrement des œufs tout frais ! Vive la vie à la campagne #Slow life