Article de Juliette Bénabent pour Télérama
Longtemps ignorés par la médecine, les coupeurs de feu guérissent les brûlures de la radiothérapie, les zonas, apaisent la douleur…
Leur nom circule par le bouche-à-oreille. Longtemps ignorés par la médecine, les coupeurs de feu guérissent les brûlures de la radiothérapie, les zonas, apaisent la douleur… On ne sait pas comment, mais ça marche.
À la clinique de Perpignan, on ne lui avait rien dit. Ni qu’elle serait douloureusement brûlée par les rayons de la radiothérapie, qui ciblaient une tumeur au sein droit. Ni que des gens, appelés coupeurs de feu, peuvent parfois apaiser la douleur. Après quelques séances de rayons, Christine, 52 ans, s’est retrouvée brûlée au troisième degré. Elle montre des photos : son sein, son aisselle, son cou, à vif. « Ma peau partait en lambeaux », raconte cette petite femme pimpante, qui a teint en rouge vif ses cheveux repoussés depuis la fin du traitement, il y a un an.

Devant ses douleurs « insoutenables », son médecin l’a mise sous morphine. Une infirmière venait changer ses pansements trois fois par jour. Alors Christine s’est souvenue du monsieur qui avait, un jour, guéri sa grand-mère d’un zona. « Je l’ai appelé, il m’a reçue le jour même. Je me suis allongée sur la table de son cabinet, il a mouillé ses mains et les a posées sur mes brûlures, à travers les pansements. J’ai senti la chaleur de ses paumes et, en quelques minutes, la douleur s’est éloignée. J’ai fondu en larmes : enfin quelqu’un m’aidait, c’était la fin d’un cauchemar. »