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arder les épaules basses…Pourquoi ce mantra tourne et retourne dans ma tête ?
« Épaules basses » : c’est une consigne de yoga. Elle me revient très souvent à l’esprit : quand je cours, quand je conduis, quand je cuisine aussi, enfin surtout quand je sens que je commence à me crisper.
Forcément, pendant la maladie de maman, j’ai eu moultes occasions de me contracter, et sans forcément m’en apercevoir.
Comment je suis venue aux sports « doux » …
J’ai toujours pratiqué une activité sportive : enfant, adolescente, c’était le traditionnel sport collectif des filles : le si gracieux hand-ball, puis ensuite, étudiante et adulte, le running. Quelques courses en compétition amateur pour agrémenter l’entrainement, se donner des objectifs, rencontrer des gens sympas dans des clubs…
Puis, en avançant dans l’âge, j’ai dû faire face aux limites de mes genoux, de mes cervicales aussi, et encore moins glamour, de mon périnée. Bref, progressivement, j’ai abandonné la – très relative – notion de vitesse pour renouer plutôt avec celle de plaisir.
Courir lentement, en suivant son rythme, en profitant de la nature, ou de la conversation (souvent culinaire) des copines… A cela, j’ai progressivement ajouté le stretching puis le pilâtes (Merci Julie). Et ce sont dans ces cours que j’ai découvert, le fameux « Épaules basses! ».
Et bien cette consigne est devenue, au fil de mes péripéties d’aidant, un « feel-good » mantra qui s’est avéré et s’avère toujours très utile pour moi : Quand je me surprends à être crispée, au volant, au bureau devant l’ordinateur, en courant aussi, quand je sens que je contracte le haut du dos, la mâchoire, à force de mots rentrés, de maux rentrés, je pense à cette douce injonction « épaules basses ». Et non seulement cela permet de détendre mon corps, de me reconnecter à ma respiration, mais surtout de me recentrer sur moi.
Moi moi moi ….et mon arrivée au Pilâtes
Quand la maladie de maman est survenue, j’ai énormément souffert des cervicales. Je pense que l’impact du choc psychologique s’est principalement porté sur cette partie de mon corps, ma fragilité…
C’était une douleur sourde, profonde, irradiante, vraiment pénible. Des amis m’ont conseillé le yoga. J’avais dû essayer cela dans ma jeunesse (vers mes 30 ans … 😉 mais je n’avais pas du tout accroché à l’époque. Ça ne bougeait pas assez et puis cela me crispait terriblement d’avoir à ressentir mon corps, à l’arrivée c’était plutôt l’effet inverse de celui recherché.
Je me suis donc mis en quête d’un cours de yoga ; j’ai trouvé des mini cours sur You Tube (les programmes courts de Gym Direct sont très bien faits, pédagogiques, ludiques, souriants) et j’ai aussi essayé un cours « fit zen » dans mon club de sport de l’époque, un mix de yoga, pilâtes, relaxation qui me faisait du bien …sur l’instant. D’abord, parce que c’était un moment pour moi, comme un temps suspendu où j’avais l’impression (après toutes ces années de jogging, de hand, de cardio,) de pratiquer une discipline douce et bonne pour mon corps. Ensuite et surtout pour la maitrise d’une respiration apaisée et relaxante. J’ai ainsi découvert la notion de massage des organes internes et cela m’a parlé, surtout quand dans le même temps, les intestins et les poumons de maman l’abandonnaient de la pire des manières.
Depuis 2 ans que je m’y suis mise, c’est vraiment une grande satisfaction de constater mes progrès aussi bien sur le corps que dans ma tête. Je sens beaucoup plus souple et fluide – moi qui ai toujours été raide comme un piquet – , stable et ancrée, beaucoup plus calme, et capable de me mettre rapidement dans une situation de relaxation.
Pourquoi est-il important de faire du sport, quel qu’il soit?
Cher aidant,
Cela peut paraitre évident, sorti de son contexte. Mais aider est un parcours usant qui abime nos esprits et nos corps et qui nous prive souvent de réflexes de bon sens. Mais sans vouloir paraitre cucul la praline, il est important, fondamental même que vous preniez soin du vôtre. Il faut être un minimum égoïste : si vous ne le faites pas, qui le fera pour vous ? J’ai mis longtemps à comprendre que mon corps était mon meilleur allié.
Durant cette période où vous accompagnez un proche, il faut veiller sur ce cher corps et le chouchouter. Alors je sais, on n’a pas forcement le temps, ni l’envie, ni l’énergie. Mais c’est un cercle vicieux. Si vous devez vous rendre dans un club, c’est le premier pas qui coûte, car quand vous aurez trouvé l’instructeur ou le moniteur qui vous convient, c’est gagné. Si vous n’avez ni le temps, ni le budget ou si, comme moi vous vivez dans un endroit isolé, il y a plein de solutions faciles sur YouTube.
Mes petits conseils bateau-basiques
Quand vous vous sentez tendu, ou crispé ou triste : pensez à baisser les épaules, respirer par le ventre, puis poser le pieds et sol et imaginez que vous avez un fil (le fil, toujours le fil) qui vous tient par le sommet du crâne et vous oblige à tenir droit.
Ne pas avoir peur de se faire du bien et d’être égoïste. Ne pas culpabiliser pour se cela. Épaules basses…et je rajouterais : tête haute.
J’ai une pensée particulière pour mes – anciennes & actuelle – coaches, que je remercie du fonds du cœur : Julie, Ingrid et Marion et pour Jean-Michel, et Maelia mes kinés …
Je vous proposerai prochainement des mini vidéos pour des exercices de respiration et de relaxation rapides. En attendant, j’attends vos trucs et vos conseils !
2 réflexions au sujet de “Dictionnaire Amoureux de l’Aidant… E comme Épaule”