Parmi les nombreuses choses qui peuvent nous aider, nous les aidants, je placerais la musique dans le peloton de tête.
Parmi les choses qui m’ont chouchoutée pendant cette terrible période, la musique tient une large part. Un peu sous toutes ses formes : la pop dansante de mes cours de LIA, la variétoche pour me permettre de chanter en mode « défouloir », la classique que j’ai un peu redécouverte à cette occasion, la triste aussi celle qu’on aime parce qu’elle autorise à verser toutes les larmes de son corps, celle qui a la capacité à capter notre puissance de désespoir.
Parmi toutes les vertus que l’on prête à la musique, j’ai bénéficié, en tant qu’accompagnant, de ses pouvoirs d’apaisement, de gaieté, de dynamisation. Mais elle a aussi bien sûr de nombreuses vertus thérapeutiques reconnues sur les patients.
La musicothérapie en est un exemple marquant.
La musicothérapie, discipline très en vogue ces dernières années. est une forme de thérapie qui utilise la musique comme un moyen de soigner ou de répondre à une problématique donnée. Parce qu’elle atteint les individus « au cœur d’eux-mêmes », la musique constitue un moyen d’expression privilégié, qui permet à l’individu de « faire sortir » ses souffrances et ses émotions. Ainsi, en musicothérapie, les sons et les rythmes deviennent des instruments pour augmenter sa créativité, reprendre contact avec soi et traiter divers problèmes de santé. En tant qu’outil de croissance personnelle, la musique permet d’accroître son dynamisme ainsi que d’améliorer ses capacités cognitives (attention, mémoire), psychomotrices (agilité, coordination, mobilité) et socio-affectives. Bien que la musicothérapie ait été réservée, à ses débuts, à la psychothérapie, ses visées thérapeutiques se sont depuis beaucoup élargies.
Aspect pratique : pour trouver un musicothérapeute près de chez vous : pas très difficile : les pages jaunes!!
Je souhaiterais faire un pas de côté en abordant aussi la danse, discipline aux belles vertus cathartiques aussi et faire un zoom sur une discipline particulière : la tangothérapie.
Le tango dégage en soi une sorte de tristesse régénérante. Sa musique peut nous plomber et nous emmener très au fond, faire face à la noirceur la plus profonde, pour mieux nous permettre de remonter.
L’apprentissage du tango, où le rapport à l’autre est essentiel, est utilisé dans des hôpitaux argentins comme thérapie permettant à des malades mentaux et à des retraités de renouer avec le monde. Par rapport aux autres danses, le tango, par sa lenteur, sa sensualité, permet de mieux explorer ainsi. Le cerveau est moins préoccupé d’enchaîner une rapide séquence de mouvements, laissant la place, le loisir, d’observer et de ressentir.
Le tango, thérapie pour les maladies mentales
L’atelier s’appelle «Nous sommes tous fous de tango». A Buenos Aires, deux fois par mois, les résidents de l’hôpital psychiatrique Borda se réunissent pour danser, une activité qui permettrait «le développement de la créativité et une attention corporelle», selon un psychiatre. «Les personnes atteintes de troubles mentaux ont tendance à être des récepteurs passifs, mais dans le tango elles sont des transmetteurs», explique la prof de danse .
La musique, la danse, sous toutes leurs formes ont tellement de vertus et de pouvoir : bouger, se lâcher, rencontrer des gens, se concentrer,… oublier.
A l’heure où la rentrée pointe le bout de son nez, allez hop, on concrétise ses bonnes intentions, ses belles résolutions : Vous allez surement bientôt pouvoir vous rendre dans une foire aux associations et y dénicher l’activité qui vous conviendra le mieux.
Faites-vous plaisir. Si vous êtes en forme et joyeux pour vous, vous serez en forme et joyeux pour accompagner votre proche malade.
Mes 6 titres chouchou de l’été :
- Lilly Allen, Lost my mind
- Texas – Can’t Control
- Glenn Gould plays Bach – The Goldberg Variations, BMV 998
- Charlotte Cardin – Main Girl
Et vous quelle est votre playlist du moment?